Lasure ou saturateur pour bois d'extérieur ?

Terrasse bois

Les bois mis en œuvre en extérieur sont incontestablement ceux qui subissent les plus fortes contraintes puisqu’ils sont d’une part soumis fréquemment  à l’eau de pluie mais également exposés régulièrement aux UV du soleil. Cette alternance d’exposition à l’eau et aux UV est responsable de l’évolution esthétique et des déformations du bois. Qui n’a jamais vu un bois non protégé griser ou bien alors « tuiler » en quelques mois ?

C’est pourquoi, si l’on souhaite protéger durablement sa terrasse ou son bardage des intempéries, il convient de lui appliquer un système de protection performant et adapté.

LES CRITERES DE CHOIX A PRENDRE EN COMPTE

Lasures et saturateurs sont les 2 principaux types de finition que l’on retiendra. Rendu esthétique attendu, composition, facilité d’application, nombre de couches nécessaires, temps de séchage, fréquence et mode d’entretien, possibilité de changer de système de finition en cours de vie sont autant de critères qui vont guideront dans le choix de l’un ou l’autre de ces deux produits.

LASURES ET SATURATEURS D'EXTÉRIEUR : QUELQUES POINTS COMMUNS

Tous deux sont généralement applicables sur les terrasses et les bardages, qu’il s’agisse de bois locaux (pins, sapins, douglas, mélèze, chêne…) ou de bois exotiques (ipé, teck, cumaru, massaranduba, red cedar…). Ils se doivent d’assurer les fonctions anti-UV via la présence de pâtes pigmentaires et d’être hydrofuge de par leur composition. Ils permettent de ce fait d’éviter le changement d’aspect du bois mais aussi de stabiliser les bois d'extérieur c’est-à-dire de limiter les phénomènes de déformations à l’origine des fissures, des fentes ou du tuilage. Lasure et saturateur nécessitent l’un comme l’autre un entretien dans le temps.

LASURES ET SATURATEURS D'EXTÉRIEUR : DE GRANDES DIFFÉRENCES

LE RENDU ESTHÉTIQUE OBTENU

La principale caractéristique qui permet de différencier une lasure d’un saturateur d'extérieur tient sans aucun doute dans le rendu esthétique obtenu. En effet, si un saturateur permet de conserver l’aspect mat du matériau, la lasure aura elle tendance à conférer un rendu satiné voire brillant au bois. Dans le cas d’un saturateur, on parlera d’un « ton miel bois huilé » se traduisant par « un effet mouillé » qui met en valeur des veines du bois. Néanmoins, certains saturateurs incolores sont aujourd'hui formulés de façon à atténuer voire supprimer cet effet mouillant. D'un point de vue esthétique, l’atout principal du saturateur est de préserver la texture du bois.

LA COMPOSITION ET SES CONSÉQUENCES

Un saturateur d'extérieur est généralement d’origine naturelle puisqu'il est essentiellement composé d’un mélange d’huiles végétales. Il est donc en parfaite cohérence avec le choix premier du bois, matériau écologique par excellence. Son principe repose par définition sur une imprégnation en profondeur dans le bois jusqu'à saturation du matériau et ce sans pour autant créer de film à la surface du bois.

Une lasure sera elle moins biosourcée car formulée avec des bases issues de la synthèse chimique. Aujourd'hui, de gros efforts sont cependant faits par certains fabricants pour favoriser l’emploi d’ingrédients propres au détriment des solvants d’origine pétrolière employés massivement dans les lasures d’ancienne génération encore proposées malgré tout. Comme une peinture, une lasure formera un film à la surface du bois ce qui aura pour effet de rendre le bois satiné, semi-brillant voire brillant faisant perdre ainsi au bois son aspect naturel.

L’APPLICATION ET LE TEMPS DE SÉCHAGE

Si le matériel nécessaire à l’application est commun aux deux types de finition et que la technique est globalement similaire, on retiendra qu’un saturateur nécessite d’être appliqué en plusieurs couches successives pour assurer une bonne protection. A l’inverse, la plupart des lasures permettent une application monocouche. Côté temps de séchage, celui-ci est de l’ordre de quelques heures dans le cas de la lasure alors qu’il peut atteindre 24 à 48 heures pour un saturateur appliqué dans des conditions de température et d’humidité défavorables. Pour ce qui concerne les reprises, aucune difficulté pour un saturateur alors qu’il sera plus aléatoire et risqué dans le cas d’une lasure.

L’ENTRETIEN : FRÉQUENCE ET FACILITE

Dans le cas d’une terrasse, l’application d’un saturateur sera à renouveler une à deux fois par an durant les 2 ou 3 premières années, jusqu'à saturation totale du support. Pour les bardages, la fréquence est plutôt de l’ordre de 2 à 3 ans, voire plus pour des bois moins exposés. Rien de plus simple dans ce cas puisque cet entretien se limitera à un simple réhuilage de surface. Les lasures sont susceptibles de présenter une tenue supérieure dans le temps mais les conditions d’entretien sont à l’inverse plus contraignantes et fastidieuses : la préparation du support via un ponçage ou un décapage de l’ancienne lasure est indispensable pour un entretien réussi. On notera enfin qu’un changement de type de finition est possible dans l’un des cas : un bois huilé à l’aide d’un saturateur peut-être recouvert en cours de vis d’une lasure alors que l’inverse est impossible (sauf à décaper totalement le bois lasuré).

EN RÉSUME

Respect de la texture du bois, rendu mat et grande facilité d’entretien sont les principaux atouts d’un saturateur, produit de surcroît d’origine biosourcée. Possibilité d’application monocouche et fréquence d’entretien moindre joueront plutôt en faveur du choix d’une lasure.

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